dimanche 24 février 2013

Miwa, pavillon de la cérémonie du cadeau !..

Une toute nouvelle adresse pour les passionné du Japon, MIWA

Article: le Monde Style

Dans l'un des quartiers les plus commerçants de la capitale, Saint-Germain-des-Prés, à deux pas du salon de thé Ladurée, une porte de bois, un logo énigmatique et une sonnette. Le col parfaitement repassé et les cheveux bien mis, une Japonaise ouvre la porte avec une révérence et un large sourire. Derrière elle, un sas à peine éclairé pavé de pierres volcaniques ne laisse rien deviner de ce qui se cache un peu plus loin. Pourtant, l'initiation a déjà commencé. Ouvert en novembre par Takeshi Sato, un Japonais privilégié éduqué au shintoïsme, le Pavillon Miwa n'a pas d'équivalent au monde. Boutique ouverte au public le samedi, club privé le reste de la semaine, ce lieu met à l'honneur un art ancestral japonais vieux de 700 ans : la cérémonie du cadeau. Réservé à la famille impériale et enseigné par l'école de l'étiquette Ogasawara, "l'origata" consiste à investir le présent des meilleures intentions en l'emballant d'un papier fabriqué à la main (washi), plié avec soin puis noué de fines cordelettes torsadées (mizuhiki).


Dans l'entrée pavée de pierres volcaniques, une cale de bateau du XVIIIe siècle sert de console. | Ola Rindal pour M le magazine du Monde
Après avoir déposé son manteau - et son stress -, il faut baisser la tête et passer une demi-porte pour entrer dans la lumière.D'abord surpris, les invités se courbent, aimantés par la pièce de réception. Entièrement recouvert d'hinoki, le bois sacré avec lequel on bâtit les temples au Japon, l'espace clos est construit autour d'un bar. Une table en bois qui a sollicité seize générations de jardiniers appliqués à tailler le même arbre pour éviter que le moindre noeud n'apparaisse. Introduite par une cérémonie du thé où l'on déguste, dans les règles de l'art, un sencha inestimable avec un biscuit de sarasin, l'origata est précédé de questions qui visent à comprendre ce que signifie le cadeau qu'on souhaite faire emballer. La maîtresse de cérémonie sélectionne ensuite le juste pliage, le noeud idéal et transforme le papier en oeuvre éphémère. La beauté des gestes est telle qu'elle émerveille ceux qui ont le privilège d'assister au spectacle (cinq personnes au maximum). Au fond, M. Sato observe la chorégraphie millimétrée avec bienveillance.

SOPHISTICATION EXTRÊME

Son objectif : transmettre aux nippophiles cette sophistication extrême dont son pays a le secret grâce à ce lieu. "Déjà adolescent, je me questionnais sur ce qu'être japonais signifie, se souvient-il. Et je crois que la France est l'un des pays occidentaux les plus fascinés par notre culture." Il y a quatre ans, il imagine un téléphone en bois d'hinoki, un matériau qui se bonifie au fil du temps. Cet objet, destiné à durer, tranche avec les habitudes des Japonais qui changent d'appareil tous les six mois. "La technologie ne peut répondre à tout et le tremblement de terre nous l'a démontré, constate M. Sato. Alors qu'on s'était longtemps refusé à construire des habitations sur les côtes, nous avons finalement cru que nos digues et nos technologies nous permettraient de nous prémunir du pire." D'où le besoin de se reconnecter à ce qui fait sens. Ce raffinement a un prix : les membres doivent acquitter 2 000 euros par an d'adhésion et de cotisation.



Une somme qui permet notamment de faire venir à Paris des spécialistes de l'artisanat japonais considérés comme des trésors vivants dans leur pays. "La rentabilité ne peut être le seul critère de réflexion, affirme Takeshi Sato. Bien sûr, nous avons besoin de membres, mais l'espace est limité et il s'adresse à ceux qui sont en quête d'expériences exceptionnelles. Mon but est d'ouvrir d'autres lieux comme celui-ci afin de partager la culture japonaise." Plus qu'une curiosité folklorique, le Pavillon Miwa est un lieu où l'on honore le sacré. "Ce n'est pas la valeur de l'objet qui compte mais la manière dont on réussit à le transcender", explique le maître des lieux. L'adresse accueillera d'ailleurs, au fil des mois, des experts en art floral, des céramistes, des tisserands et des chefs réputés pour des master class en effectif limité. Quant aux amateurs frustrés par le tarif, ils peuvent visiter le Pavillon le samedi et y faire l'acquisition de papeterie à petit prix, de verres délicieusement fins ou d'essuie-mains en coton indigo.

Source le Monde style par Lili Barbery-Coulon http://mobile.lemonde.fr/style/article/2012/12/21/le-cadeau-en-tenue-de-ceremonie_1808354_1575563.html
Source photo Miwa, Ola Rindal pour M le magazine du Monde, et moi même pour les deux dernières !..



Miwa, Pavillon de la Cérémonie du Cadeau, 12 rue Jacob, Paris 6e, Tel : 01 46 33 00 33.
ouvert à tous le samedi de 11h à 19h, réservé aux membres du mardi au vendredi de 11h à 19h



























Gyokuro Uji enso jujetsudo

Un très bon gyokuro des chez jujetsudo, assez onéreux mais avec un fort goût umami !.. Aucune astringence en bouche et délicieux en preparation avec le hohin et à la fin un mélange de vinaigre de riz et sauce soja !..





Matcha

Une photo d'un délicieux matcha de chez Chajin

mercredi 1 août 2012


Je suis tout nouveau dans ce monde, celui des thés chinois, j'ai commencé mon initiation avec les thés vert japonais que j'avais découvert grâce au salon de thé Toraya.
Par hasard je tombe sur un article à propos de la M3T et à ma première visite j'ai commencé par un wulong du jardin de Mme Tsang, le beauté academique 1. J'ai été flatté à la dégustation de savoir qu'un thé non aromatisé puisse être si riche, puissant et puisse proposer une palette de notes différentes. J'ai découvert mon tout premier Wulong.
Plus tard j'y revenais pour tenter de percer les différentes notes attribué à un thé parfois avec joie de les déceler et parfois avec doute.
Aujourd'hui avec le temps j'ai pu me constituer une mini collection et j'aimerai grandir dans ce monde et découvrir différent thés sur les conseils riche que l'on peut trouver sur certains blog.
Si vous avez déjà gouté les thés ci dessous, cela m' intéresserai de savoir vos impressions ...

Wulong
Dong Ding wulong 1
Beauté academique 2
Shui Xian 3 (2008)

Vert
Xin Xian Yu Lu
Shiseng Long Jing

Puer et noir
Puer en vrac n 23 (1997)
Kang zhuan millésime 1992 (brique)




mardi 31 juillet 2012

M3T


Tout près de la place Monge, on pénètre dans cette cave à thés en sonnant à la porte. Vous arrivez devant un magnifique mur de briques avec des boites à thés alignées de long en large telles de vieux ouvrages sur les étagères d’une bibliothèque.
A chaque table une théière en terre cuite qui frémit sur le feu entourée de vaisselles d’époque (certaines ont jusqu’à deux cent ans d’âge!).
Le serveur vous interroge sur vos goûts et tente de dénicher votre boisson idéale parmi les nombreux thés de la liste allant de 10 à 70€ pour les grands crus , une carte façonnée par Madame Tseng, seule femme maître de thé au monde.
Une fois trouvé, le serveur vous raconte l’histoire de votre thé et les étapes de sa fabrication.Il vous conte quelques anecdotes : celle de Madame Tseng qui part chercher un de ses crus jusqu’au Tibet chez des moines qui , n’ayant rien à proximité , vont s’approvisionner en grandes quantités dans la province du Setchouan , puis stockent le tout dans leurs monastères pendant des années. C’est là que l’on a découvert que le stockage du thé pouvait apporter des changements intéressants, selon le lieu et les années. Les thés reposant dans des jattes de terre cuite, cela leur permet de respirer et de se ‘bonnifier’.

A votre table, installé sur les confortables chaises de bois (subtil mélange d’art chinois ancien et de style art nouveau), vous assistez à une véritable cérémonie qui consiste à développer les saveurs et notes subtiles de votre thé.
La serveuse met l’eau frémissante dans une mini-théière en terre cuite afin de la chauffer, jette l’eau dans un grand bol ; elle y dépose vos feuilles de thé , y ajoute à nouveau de l’eau juste pour l’épanouissement de chaque feuille par la chaleur, jette l’eau, remplie d’eau la mini-théière jusqu’à débordement dans la coupelle du dessous, referme le couvercle et arrose la mini-théière en terre pour faire monter la température . La première infusion de 15 secondes est ensuite versée dans une seconde théière qui gardera l’infusion au chaud. A coté une tasse haute pour sentir les subtils arômes qui se dégagent de la boisson (tasse pleine puis vide) et une tasse basse pour la dégustation.

J’ai passé un très bon moment. On peut facilement rester trois bonnes heures à discuter et déguster différents crus. Une expérience agréable que je retenterai à coup sur.
En bref, une visite s’impose pour tous les amateurs de thés, mais saurez-vous démasquer les différentes notes qui dégagent leurs légers parfums à vos narines?

La Maison des trois thés
33 Rue Gracieuse
75005 Paris
Du mardi au dimanche
de 11h à 19h30
dégustation de 13h à 18h30
Réservation obligatoire au
01 43 36 93 84